Affirmer, comme l’a fait le ministère au début de l’été, qu’il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » relève au mieux d’un vœu pieu, au pire d’une chimère. Avec plus de 4 000 postes d’enseignant·es non pourvus, difficile pour le ministre Pap Ndiaye de jouer la carte de l’optimisme. Dans ces conditions, l’Éducation nationale recourt massivement aux contractuel·les recruté·es au pied levé, avec une formation expresse de 4 jours ! Cette politique de recours à des non-titulaires, non seulement ne règle aucunement la question à long terme du manque criant d’enseignant·es, mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier.
La CGT Éduc’action exige la titularisation de l’ensemble des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité et l’appel aux candidats sur listes complémentaires.
Les annonces récentes du président de la République et du ministre de l’Éducation sont lourdes de conséquences pour nos métiers. Au lieu d’améliorer nos conditions d’exercice avec la réduction des effectifs par classe, l’amélioration de la formation initiale et continue, l’intégration de temps de concertation dans le service, l’arrêt de la démultiplication des missions …, les personnels seront encore plus mis en concurrence et verront leur charge de travail augmenter.
La ridicule augmentation de 3,5% du point d’indice en juillet, l’annonce d’une augmentation salariale de l’ensemble des enseignant·es de 10% en 2023, restent bien en deçà de nos attentes dans un contexte d’inflation galopante et après une décennie de gel du point d’indice. Le refus d’augmenter les salaires est scandaleux comme ça l’est pour tous les salariés de ce pays, alors que les dividendes versés aux actionnaires bondissent de façon vertigineuse !
La question ne s’arrête pas aux personnels enseignants : la charge de travail des personnels administratifs s’accroît chaque année, les personnes de santé et sociaux manquent dans de nombreux établissements. Les AED, Agents d’entretiens, ATSEM sont également malmenés. Les AESH, en nombre insuffisant et maltraités dans les PIALs, se retrouvent dans la même précarité en cette rentrée alors que la Défenseure des Droits et les MDPH alertent quant à l’insuffisance de l’accompagnement des jeunes en situation de handicap en France. Alors, là aussi, Stop ou Encore ?
La CGT Éduc’action de Reims appelle à la mobilisation, dès cette rentrée, de tous les personnels, avec les parents d’élèves et les jeunes, contre Le démantèlement des lycées professionnels, la libéralisation généralisée de l’École et la gestion « à l’économie » de notre jeunesse. Elle invite les personnels à se rassembler en heures d’informations syndicales au plus vite et à participer massivement à la journée de grève public-privé du 29 septembre et au-delà pour les salaires. Elle s’inscrira dans toutes les actions qui pourront se développer localement d’ici là !
Rejoignez-nous, l’École a besoin de vous !
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